Les différents systèmes de finition
Les produits de finition sont des mélanges dans lesquels chaque constituant remplit une fonction spécifique. Le rôle du formulateur est d’optimiser le dosage de chacun des composants : liants, pigments, solvants, autres additifs (charges, siccatifs, gomme, etc.).
On trouve différents types de finition sur le marché : lasure, peinture, saturateur, produit à haute imprégnation, huile… Ces finitions peuvent être appliquées en usine ou sur chantier. Ces gammes de produits permettent d’avoir un aspect très naturel et nourrissant jusqu’à un fini satiné filmogène (film continu) à la surface du support.
- Les saturateurs (ou produits haute imprégnation) : Produits nourrissants à fort pouvoir d’imprégnation. Leur mode d’application diffère de celui des lasures de finition : il s’agit de produits qui s’appliquent au spalter. L’entretien est plus aisé mais plus fréquent que celui d’une lasure transparente ou opaque.
- Les lasures transparentes : Produit formant un film transparent ou semi-transparent, pour la décoration et la protection du bois contre les intempéries. Les lasures sont des produits de finitions transparents qui laissent l’aspect du bois et sa structure visibles ; elles se dégradent par érosion (farinage) sous l’action de l’eau et des UV. La rénovation s’effectue par brossage à la brosse nylon, époussetage et application d’une couche de rénovation.
- Les lasures opaques : Produits de finition opaque qui laisse la structure du bois visible, mais qui masque le veinage.
Comment choisir sa finition ?
Quel que soit le système choisi, une finition doit être régulièrement entretenue à des fréquences qui varient en fonction de la typologie du produit et des différents éléments décrits précédemment.
Les modes d’application
Deux modes d’application des finitions sont possibles : en usine ou sur chantier. Une finition réalisée en usine aura une durée de vie supérieure à la même finition réalisée sur chantier. En effet, elle est appliquée avec un procédé maîtrisé en termes de grammage et de séchage, qui permet aussi l’enrobage des pièces de bois (lames de bardages, pièces de menuiseries…). De façon courante, ces procédés sont soit du flowcoating sur des lignes en continu, ou de la pulvérisation type airless. Sur chantier, on va plutôt procéder à une application à la brosse, au rouleau ou au spalter. Les faces non visibles et les rainures languettes ne peuvent être finies sur chantier.
Nota : les finitions incolores ou claires résistent mal au rayonnement solaire. Le NF DTU 59.1 interdit l’utilisation de finition incolore en extérieur. Concernant les finitions trop foncées, elles ont tendance à échauffer le support et peuvent provoquer des exsudations de résine dans le cas des bois résineux.
Mise en œuvre d’une finition sur chantier
Le choix de la finition va dépendre de plusieurs critères :
- le support bois et la stabilité dimensionnelle de l’ouvrage ;
- la conception de l’ouvrage ;
- l’exposition (importance des agressions climatiques) ;
- l’aspect recherché ;
- la facilité d’entretien.
Une fois le choix de la finition établi, il s’agit de la mettre correctement en œuvre en s’assurant de :
- La conformité de pose : pour les bardages, la pose doit être conforme au NF DTU 41.2. Pour les autres types de revêtements, la pose doit être conforme à des cahiers des charges qui s’y rapportent (recommandations professionnelles PACTE pour « Éléments rapportés en façade » (claire voies, brise-soleil…) par exemple). Dans tous les cas, les points de vigilance qui vont assurer la durabilité sont : la déformation des lames, la garde au sol suffisante, la végétation éloignée…
- Il est essentiel que le produit de finition convienne à l’usage. Il est également essentiel de respecter les recommandations du NF DTU 59.1 ainsi que celles des fiches techniques des produits, en particulier concernant les travaux de préparation de surface.
- L’état de surface du bois et la préparation du support. L’état de surface du bois a une fonction essentielle dans l’accrochage de la finition et sa tenue dans le temps. En effet, une surface brute de sciage comportera par exemple des fibres relevées qu’il sera plus difficile d’enrober de finition et qui feront potentiellement autant de points d’entrée d’eau une fois en œuvre. Également, une surface poncée trop finement va obstruer les pores du bois et limiter l’accroche de la finition. Les recommandations de grains sont de 80 pour les bois mi-durs et de 100 pour les bois tendres.
- L’humidité du support bois : elle ne doit pas excéder 18 % pour assurer une bonne application. En travaux d’extérieur, la température ambiante ainsi que celle du subjectile ne doivent pas être inférieures à 5°C, et l’hygrométrie ne doit pas être supérieure à 80 % (90 % en climat tropical humide).
- La compétence de l’entreprise réalisant les travaux : le choix des entreprises certifiées CTB-A+ est un gage de qualité
Entretien et durée de vie des systèmes de finition
Le délai de surveillance pour le premier entretien, correspond au temps estimé à partir duquel il convient de surveiller l’état de la finition et d’entreprendre si besoin la rénovation de la finition conformément aux prescriptions du NF DTU 59.1. Ce délai correspond à une finition en parties courantes des profilés bois et sous exposition la plus sévère aux intempéries (UV, eau…). Le lien ci-après présente des moyennes de pérennité d’aspect et de fréquence de surveillance sur des finitions ; ces données sont issues des Dossiers Techniques FCBA sur les produits de finition bâtiment (liste à jour sur catalogue-boisconstruction.fr/fiche-produits).
Entretien des surfaces : La durabilité des ouvrages revêtus d’un système de finition nécessite qu’ils soient normalement entretenus et que leur usage soit conforme à leur destination. L’entretien est à la charge du maître d’ouvrage après réception. Cet entretien doit être réalisé selon le fascicule NF T 30-806.
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